La fasciite nécrosante, plus connue sous le nom de bactérie mangeuse de chair ou maladie mangeuse de chair est une infection causée par des bactéries. Elle se manifeste par une destruction accélérée des tissus de la peau et des muscles.
La fasciite nécrosante est une maladie grave qui peut être mortelle (une personne sur quatre en meurt) ou conduire à une amputation si elle n’est pas très vite diagnostiquée.
Causes de la maladie mangeuse de chair
Elle est causée principalement par le streptocoque du groupe A, une bactérie courante plus connue pour être la cause d’infections telles qu’une angine streptococcique, l’impétigo, ou encore la scarlatine. Mais dans de rares cas, elle peut causer d’autres troubles tels que le rhumatisme articulaire aigu, la pneumonie, la méningite, et la fasciite nécrosante.
D’autres types de bactéries peuvent également en être responsables, dont le bacille Clostridium perfringens ou la bactérie Vibrio vulnificus. Elles sont surnommées « bactérie mangeuses de chair », mais en réalité, ce ne sont pas elles-mêmes qui causent la nécrose de la peau et des muscles, mais plutôt de puissantes toxines qu’elles libèrent dans le sang.
Ces bactéries nécessitent une porte d’entrée. Il s’agit le plus souvent d’une blessure ouverte ou d’un traumatisme de la peau qui entre en contact avec l’une des bactéries en cause, d’où la nécessité de bien soigner et protéger les blessures ouvertes.
Les symptômes de la bactérie mangeuse de chair
Elle se manifeste par une forte fièvre, des frissons, et une éruption cutanée se présentant sous la forme de plaques rouges localisées qui s’enflent et se propagent rapidement. La peau prend ensuite une couleur violacée avant de se nécroser. Dans la plupart des cas, les médecins peuvent identifier le point d’entrée de l’infection qui peut être une lésion mineure (petite coupure, blessure) ou une ecchymose.
Qui sont les personnes à risque ?
Les streptocoques du groupe A sont des bactéries répandues, mais elles ne causent généralement aucune maladie chez la grande majorité des sujets porteurs. Dans le cas de la maladie mangeuse de chair, il faut que la bactérie trouve un point d’entrée via une lésion cutanée. Mais un système immunitaire non compromis peut être un rempart contre la bactérie.
Des personnes peuvent donc être à risque si elles ont une blessure ou une lésion qui entre en contact avec des sources de contamination potentielles, avec un risque accru lorsqu’elles présentent un système immunitaire affaibli (par un traitement, ou une maladie chronique comme le diabète par exemple).
Comment la fasciiste nécrosante est-elle diagnostiquée ?
L’évolution rapide de la maladie nécessite une prise en charge précoce, mais en même temps le diagnostic peut ne pas être évident dès le début. Les personnes présentant des risques doivent faire attention à l’apparition d’enflures, de douleurs musculaires dans la zone entourant une récente blessure. Chez le médecin, une biopsie du tissu atteint et des analyses peuvent être effectuées pour identifier l’éventuelle présence de germes responsables.
Quel traitement ?
Le traitement s’effectue toujours sur deux axes : médical et chirurgical. D’une part, un traitement antibiotique adapté à la bactérie en cause et d’autre part une chirurgie en urgence pour débrider les zones nécrotiques. Mais il est important que le diagnostic soit établi le plus tôt possible pour éviter une amputation ou une évolution mortelle.