C’est une bien triste nouvelle qui a frappé le monde du cinéma : Michel Blanc, figure emblématique de la troupe du Splendid, nous a quittés à l’âge de 72 ans. Connu pour son rôle inoubliable de Jean-Claude Dusse dans « Les Bronzés », il est décédé des suites d’un malaise cardiaque survenu dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024 à la suite d’une réaction allergique rare appelée choc anaphylactique. C’est son attaché de presse qui a confirmé la nouvelle à BFM TV, plongeant ainsi ses nombreux admirateurs dans la tristesse.
Michel Blanc n’était pas simplement un acteur de comédie. Il incarnait l’humour des années 80, cet esprit potache et parfois désabusé qui faisait rire aux éclats toute une génération. Avec son air souvent maladroit et ses répliques devenues cultes, il avait su se créer une place à part dans le cœur du public. Qui n’a jamais entendu le fameux « Sur un malentendu, ça peut marcher » et ne s’est pas pris à sourire en pensant à ses tentatives désespérées de séduction sur les pistes de ski ?
Michel Blanc, la disparition d’une icône du cinéma français
Mais l’homme ne se résumait pas à son personnage des « Bronzés ». Derrière l’acteur comique se cachait un réalisateur et scénariste talentueux, capable de jouer sur d’autres registres, y compris ceux du drame. Michel Blanc avait cette capacité rare à passer de la comédie burlesque à des rôles plus sombres et introspectifs, comme dans « Monsieur Hire » ou « Grosse Fatigue », qu’il avait lui-même écrit et réalisé. Il avait su naviguer entre humour décalé et cinéma d’auteur, prouvant son immense polyvalence.
Son départ laisse un grand vide. La troupe du Splendid, cette bande de copains qui a marqué les années 70 et 80, perd un autre de ses membres emblématiques, après Christian Clavier et Gérard Jugnot, encore vivants mais désormais orphelins de ce complice de toujours. Les messages d’hommages ont afflué sur les réseaux sociaux, de la part de ses anciens partenaires, mais aussi de la jeune génération, qui continue de découvrir ses films, preuve que son humour traversait les époques.
Michel Blanc s’en est allé, mais ses films resteront, tout comme ses répliques immortelles qui résonneront encore longtemps. Pour beaucoup, il restera ce gars un peu paumé, tentant de draguer maladroitement, mais surtout, cet acteur qui savait nous faire rire, même dans les moments où l’on en avait le plus besoin.